L'écriture contemporaine nous plonge avec effroi dans ce foyer détruit par les atrocités de la guerre. Dans la déshumanisation la plus complète, sans repères moraux, aucun personnage n'est excusé par l'auteur, ce qui provoque un sentiment d'errance chez le spectateur et permet, à minima, de ressentir celle des protagonistes.
C'est un très beau travail dont on ressort un peu sonné.

Quelque part dans les Balkans ! Dévastation et désolation sur le plateau dépouillé. Noirs/lumières, paroles/silences ...
Guerre ! Le texte âpre et sans concession de Lars Norėn n'épargne personne, ni ceux qui l'ont faite, le père soldat revenu aveugle, ni ceux qui ne l'ont pas faite, la mère, les deux filles, le frère ! Encore que, tous en ont subi les atrocités et les violences ... la déshumanisation !
On n'en sort pas indemnes !

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Malgré la mise en scène, lente et pleine
de systématismes pesants, le talent des
interprètes, parvient à prendre le dessus
et donne à entendre la grandeur et toute
la subtilité dramatiquement puissante du
texte de Lars Norén.
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j2f.
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Cette « GUERRE » en temps suspendu, n'a eu pour moi ni temporalité, ni frontière.
C'est un long CRI universel, celui du tableau , en vision glaciale du père à genoux se prenant sans un mot la tête dans les mains, qui m'a transpercée et a répercuté en moi le poids des mots, et le choc de leurs silences, Les personnages de cette famille portent en eux toutes les souffrances, celles des soldats chair à canon envoyés au front, mais aussi toutes celles des violences faites aux femmes qui subissent aussi tous les outrages.
Cet indicible de l'horreur de tous les crimes commis en son nom m'a bouleversée. C'est le corps oppressé, et le cœur au bord des larmes que j'ai encaissé l'insoutenable d'une tragédie, terriblement actuelle.

Superbe mise en scène et jeu d'acteurs formidable
Bravo ,bravo
Pièce à voir absolument même si le thème peut rebuter